Au 11ème s. l’église est construite avec 80% de pierres de calcaire de Beauce et 20% de craie (+ quelques éléments de grès roussard).
Les pierres de taille des entourages des portes et fenêtres sont pratiquement toutes en craie. La décoration du chevet Est de l’église où l’on peut admirer la richesse du décor obtenu par l’appareillage des pierres a eu un recours exclusif à la craie, vraisemblablement importée de la vallée du Loir.
L’abbé BRISSET nous dit : « La voûte est lambrissée en forme de berceau et les murailles sont couvertes de fresques » (à cette époque bien sûr !)
Au 12ème siècle, une nouvelle campagne de travaux a lieu. Ils sont liés à l’installation du prieuré.
Les principaux travaux sont :
Construction de l’avant-corps de la façade ouest (voir photo ci-contre) ;
Pour renforcer l’église, les contreforts d’angles ont été reconstruits ainsi que les angles séparant la nef et le chœur.
Construction de la tour : de par sa taille, cette tour est construite comme les donjons de la même époque. L’accès au 1er étage, l’emplacement des fenêtres indiquent que cette tour était non-pas le clocher mais l’habitation des premiers prieurs-curés de la paroisse.
Madame Joëlle FALLOT écrit : « quant au clocher, d’après l’Abbé BRISSET, (à cette époque), il se trouve sur le toit de l’église entre la nef et le chœur. Il s’appuie sur un croquis découvert dans un cartonnier de la Collégiale Saint-Georges de Vendôme. »
A la fin de la guerre de cent ans, par manque d’entretien, beaucoup d’édifices religieux sont dans un grand état de délabrement. A la fin du 15ème s. (dont période Louis XI) et au début du 16ème s., la prospérité étant retrouvée, d’importants travaux de restauration ont pu être engagés :
- _ La charpente est reconstruite ; pour cela, il a fallu rehausser les pignons.
- _ Une voûte en lambris est construite surtout pour l’isoler des rigueurs de l’hiver et des chaleurs de l’été. Cette voûte est à entraits décorés : près des murs, des monstres avalent la poutre.
« Lorsque le toit est remonté, le clocher est transposé sur la vieille tour qui se transforme en cage de beffroi en utilisant ses trois pans de murs restants (suite à la destruction partielle de la tour ainsi que du mur ouest). » d’après Madame FALLOT
- Une galerie qui occupe toute la façade est construite.
- Pour mieux éclairer le chœur et la nef, 2 grandes fenêtres de style gothique flamboyant sont ouvertes.